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Christophe Monteil, à la reconquête des prairies

Lorsque Christophe Monteil travaille sa terre, il pense avant tout à ses vaches. Son travail a été couronné au concours national des prairies fleuries.

Christophe Monteil (Agrandir l'image). © Studio 2 prairies / PNRVA

« Je suis un passionné de vaches salers et j’essaie de tout faire pour avoir des bêtes en bonne santé. C’est pourquoi, j’essaie d’avoir la meilleure herbe et le meilleur foin possible », explique Christophe Monteil. Pourtant, après avoir suivi des études agricoles, il ne s’est pas tout de suite lancé dans l’élevage. Il a d’abord travaillé en Franche-Comté dans l’édition spécialisée sur les animaux. Mais en 2003, il revend son entreprise et décide de prendre une année sabbatique. « Je suis parti en Amérique centrale », raconte-t-il. Un voyage qui lui a permis de découvrir une autre agriculture, « c’était intéressant de voir la capacité des gens à s’adapter aux moyens du bord ». Une façon de voir les choses qu’il a adoptée. « En revenant dans le Cantal, j’ai vu les atouts et les possibilités de nos terres », des capacités qu’il a voulu exploiter avec respect. « Il faut jouer avec la terre, mais pas contre elle ! », dit-il.

Christophe Monteil n’a pas grandi dans une ferme et n’a pas hérité de terrains exploitables. Mais son amour du territoire l’a amené à réaliser ses projets. En 2004, il achète sa première ferme et, petit à petit, commence à former son exploitation. Aujourd’hui, à Saint-Projet-de-Salers (15), il possède une centaine d’hectares et près de 90 bêtes. « Pour gagner en autonomie fourragère, j’ai aussi investi dans une parcelle de 23 hectares ». Une prairie, dont huit hectares sont réservés à la fauche. « Malgré le mauvais état du pré, il y avait un bon potentiel qu’il suffisait de relancer », explique-t-il. Un objectif qu’il a relevé consciencieusement.

« En 2012, j’ai produit 120 bottes de 350 kg, ce qui m‘a permis d’être autonome en fourrage ». Mais il est surtout heureux de constater que la bonne santé de son terrain retentit sur ses vaches. « On a comptabilisé une soixantaine d’espèces de plantes, dont plusieurs médicinales, alors que je n’ai jamais rien planté », une biodiversité qui lui a permis de réduire les frais vétérinaires.

À l’occasion du concours des prairies fleuries 2012, organisé dans le Parc, ses efforts lui ont valu, au niveau local, le premier prix dans la catégorie, « Prairie de fauche de moyenne montagne ». Au niveau national, c’est le prix spécial « reconquête » qui lui a été décerné le 7 décembre 2012 à Paris.

Qu’est-ce qu’une prairie fleurie ?

C’est un herbage naturellement riche en espèces, destiné à la production de fourrage. La plupart des parcelles sont fauchées ou pâturées par le bétail. La biodiversité observée est donc naturelle et correspond à la richesse de la flore et de la faune maintenue dans ces milieux herbagers par les éleveurs.
Sur la communauté de communes du Pays Salers, partenaire du Concours agricole des prairies fleuries 2012 organisé par le Syndicat mixte du Parc des Volcans d’Auvergne, 10 agriculteurs ont présenté chacun une parcelle. Toutes ont été examinées par un jury attentif en juin.
Leurs critères de sélection : l’équilibre agri-écologique, la qualité de la prairie en faveur de la production fromagère, la gestion agri-environnementale en faveur de la faune et de la valeur apicole.

  

Retour en images sur le Concours agricoles des prairies fleuries 2012...

La réalisation de cet article est cofinancée par la Région Auvergne, l'État-FNADT et l'Union européenne. L'Europe s'engage dans le Massif central avec le Fonds européen de développement régional.

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Latitude : 45.086171 Longitude : 2.5308049999999866 Adresse : Saint-Projet-de-Salers 15

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1 Commentaire

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le 12 novembre 2013 à 08h45

Félicitations à ce nouvel agriculteur qui voit son travail distingué !

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