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Agriculteurs et acteurs locaux unis pour préserver les lacs de la Couze Pavin

le 1 octobre 2013

Le contrat de lacs des têtes de bassin de la Couze Pavin a pour objectif de préserver la qualité de l’eau de 4 lacs : le lac Pavin, le lac des Bordes, le lac de Bourdouze et le lac de Montcineyre. Afin de lutter contre l’eutrophisation, le Parc mobilise les agriculteurs exploitant les parcelles situées à proximité.

Dans le cadre du contrat de lacs et de son programme d’animation agro-environnemental, le syndicat mixte du Parc a organisé début septembre une journée axée sur la gestion des effluents d’élevage et la fertilisation des prairies.

Cette journée technique a rassemblé 25 participants ; principalement les agriculteurs concernés, mais également des personnes qui travaillent en partenariat avec ces agriculteurs : Syndicat du Saint-Nectaire, Safer, Direction départementale des territoires, Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, etc.

La matinée a fait l’objet d’une présentation, par le bureau d’étude NCA (Guillaume Guérineau), d’un diagnostic des exploitations agricoles du territoire avec le bilan de leurs pratiques de fertilisation. Pascale Faure, technicienne de la Chambre d’Agriculture du Puy-de-Dôme, a ensuite expliqué comment valoriser les effluents d’élevage pour couvrir les besoins des prairies en phosphore et potassium.

L’après-midi était consacrée à une visite de la ferme de M. Martin à Saint-Victor-la-Rivière. Ce dernier a investi dans une fosse à lisier couverte. Suffisamment grande et étanche aux eaux de pluie, elle permet de stocker le lisier assez longtemps pour ne pas devoir épandre pendant l’hiver, période à laquelle l’herbe est au repos et ne peut absorber les éléments fertilisants du lisier qui risquent alors d’être entraînés vers les eaux.

Des lacs menacés d’eutrophisation

L’eutrophisation est une évolution des milieux aquatiques liée à l’enrichissement de l’eau en nutriments. Elle peut avoir des impacts négatifs sur le milieu : disparition d’espèces végétales et animales remarquables et fragiles (écrevisses à pieds blancs, omble chevalier..), développement d’espèces indésirables comme les cyanobactéries, qui peuvent s’avérer toxiques.

Afin de lutter contre ce risque d’eutrophisation, il faut limiter l’apport de nutriments dans les lacs. Or ces nutriments proviennent essentiellement des prairies situées à l’intérieur du bassin d’alimentation du lac, où les eaux de pluie sont susceptibles de se charger en éléments provenant des engrais, fumiers et lisiers (phosphore, nitrates) avant de ruisseler ou de s’infiltrer vers les lacs.

Il est donc très important d’informer les agriculteurs et de les accompagner pour qu’ils mettent en place des pratiques présentant le moins de risque possible pour l’eau (par exemple : adapter au plus juste les quantités d’engrais au besoin des plantes, éviter les épandages en période de risque de ruissellement/infiltration, éviter d’épandre ou de déposer des tas de fumier dans les zones les plus sensibles).

Qu’est-ce que le Contrat de Lacs ?

Le contrat de lacs est un document cosigné par le Syndicat mixte du Parc des volcans d’Auvergne, les communes de Besse et Compains, le Sivom d’Issoire ainsi que les structures impliquées dans le financement d’actions en faveur des milieux aquatiques  (agence de l’eau Loire-Bretagne, Région Auvergne, Conseil Général du Puy-de-Dôme).

Il s’agit en fait de la programmation sur 5 années d’un ensemble d’actions visant à préserver ou à améliorer la qualité de l’eau de 4 lacs : le lac Pavin, le lac des Bordes, le lac de Bourdouze et le lac de Montcineyre.

Le Contrat de Lacs prévoit de nombreuses actions en faveur de la qualité des milieux aquatiques concernés, dont un programme d’animation agro-environnemental destiné à sensibiliser et accompagner techniquement les agriculteurs. 

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