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Héritage culturel et rural

Témoin de la formation des volcans d’Auvergne les plus récents, l’homme a su s’adapter à ce territoire remarquable mais parfois rude. Il a ainsi développé des savoir-faire qui ont façonné les paysages et le socle d’une culture riche et vivante... D’une longue et riche histoire, les savoir-faire locaux participent à l’identité du Parc et constituent une belle carte de visite...

  

Pastoralisme et races emblématiques

Les estives couvrent près d’un cinquième du territoire du Parc. A la différence des autres massifs français, où la transhumance se fait sur des prairies spontanées, perchées à plus de 1 800 mètres, ici, c’est la main de l’Homme qui a façonné ces paysages.

Les parcelles, situées au-delà de 900 mètres, ont ainsi été déboisées pour y accueillir les troupeaux à l’estive, de mi-mai à début novembre. Les estives sont également indispensables à la conservation des formes volcaniques. Elles permettent au relief de rester apparent et de garder des paysages ouverts.

Cheval Auvergnat, vaches Salers et Ferrandaise, brebis Rava et Bizet, chèvre du Massif central, sont des races domestiques locales parfaitement adaptées au territoire. Elles auraient certainement disparu sans la persévérance d’éleveurs, passionnés et convaincus de leurs singularités.

 

Savoir-faire... gourmands

Carrés de Salers (Agrandir l'image). Carrés de Salers produits par la boulangerie pâtisserie Calvagnac - © Studio des deux prairies Eve Hilaire

Avec les fromages et salaisons produits dans le Parc, fait l’étal des marchés de pays et ravit les consommateurs. Ces produits du terroir font la fierté des agriculteurs qui les fabriquent ou les cultivent. Ces atouts sont associés à de nombreux savoir-faire ancrés sur des ressources locales : transformation et production fermières, pratiques de l’élevage et leurs patrimoines associés (burons, estives, rases, terrasses, gestion des races locales), production spécifique (seigle, sarrasin, lentilles, chanvre, petits fruits...)

A déguster notamment, les produits de la marque Valeurs Parc  !

Artisans artistes !

Leurs environnements les inspirent, leurs mains font le reste !

L'émaillage de la pierre volcanique, un savoir-faire minutieux - © Studio des 2 prairies - Eve Hilaire

Le Parc des Volcans d’Auvergne est en effet également une invitation permanente à la découverte des techniques artisanales utilisant la pierre volcanique. Des artisans réalisent d’étonnantes créations à base de lave et de pierre.

Ces traditions ont forgé, au fil du temps, l'architecture et le patrimoine bâti ancien et historique du parc :les Gaulois puis les Romains poursuivent l’aménagement de ce territoire riche et productif. Dès le Moyen Âge, les systèmes agricoles s’organisent en fonction de l’altitude. A cette époque, la vie s’organise autour des châteaux et des églises, romanes pour la plupart. Les villages, situés en périphérie des massifs jusqu’à 1 200 m d’altitude, sont articulés autour de la place : le couderc. Les carrières produisent les lauzes pour les toitures et les pierres de taille pour la construction d’habitations. Le bocage fait son apparition avec les clôtures de pierres sèches ou de haies.

Buron du Roc de Labro (Agrandir l'image). Le buron du Roc de Labro surplombe la vallée de la Maronne (15) - © Studio des 2 prairies Eve Hilaire

Les premiers burons sont construits par les bergers sur les hautes terres à partir du 18e siècle : utilisés de mi-mai à mi-octobre, ils abritaient les buronniers qui s’occupaient des troupeaux et y transformaient le lait en fromage.

Aujourd’hui, si quelques buronniers sont encore en activité, les fromages sont produits en laiterie ou à la ferme.

Le procédé de fabrication reste inchangé, seuls les outils utilisés ont évolué.

Four à pain, fontaine, lavoir... constituent également ce "petit patrimoine" auvergnat qui permet encore aujourd'hui d'appréhender la vie comme autrefois.

Langue locale, contes et légendes, recettes culinaires…

Autant de spécificités culturelles et économiques du territoire que les générations s’emploient à transmettre et à enrichir au fil du temps.

Parlem occitan ! (Parlons occitan !)

Noms de lieux, noms de familles, noms d’usages, l’occitan se lit partout dans le territoire du Parc. La toponymie, qui étudie les noms de lieux, révèle ce qui constitue des évidences pour les occitanophones.

Omelhier maxresdefault (Agrandir l'image). Christian Omeilher conteur - © DR

Ainsi, de nombreux noms de villages et de lieux-dits trouvent leur racine dans cette langue, par exemple, le Fau viendrait du hêtre ou de la  hêtraie (fau ou faja), La Bessade, d’un bois de bouleaux (beçada).

Plus qu’une langue, l’occitan est une culture qui se partage : de nombreux contes et chansons racontent en occitan l’histoire des villages lors de veillées.

L’Institut d’études occitanes en Auvergne agit activement en faveur de cette langue : enseignement, éditions, animations…

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