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Histoire des hommes
Témoin de la formation des volcans d’Auvergne les plus récents, l’homme a su s’adapter à ce territoire remarquable mais parfois rude. Il a ainsi développé des savoir-faire qui ont façonné les paysages et le socle d’une culture riche et vivante.
Une histoire et une culture locale ancrées
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© Studio 2 prairies / PNRVA
La gastronomie, les langues locales issues de l’occitan, les contes et légendes sont autant d’atouts que les générations s’emploient à transmettre et à enrichir au fil du temps.
La présence de l’homme
On date la présence de l’homme en Auvergne à 1,5 million d’années. Ce n’est qu’à partir de 15 000 ans avant notre ère que l’homme moderne (Homo sapiens sapiens), alors chasseur-cueilleur nomade, voit sa population se développer rapidement dans les Monts Dômes grâce au réchauffement climatique.
Vers - 7 000 ans, l’arrivée des premiers pasteurs-agriculteurs a lieu dans une montagne volcanique apaisée. A partir de - 4 000 ans, l’homme défriche des clairières qu’il cultive. Les premiers pâturages d’altitude prennent forme, reliés par des chemins aux zones habitées en contrebas. Des mégalithes (grandes pierres) sont dressés dans des lieux visibles et marquent encore aujourd’hui le paysage.
Le patrimoine bâti
Les Gaulois puis les Romains poursuivent l’aménagement de ce territoire riche et productif. Dès le Moyen Âge, les systèmes agricoles s’organisent en fonction de l’altitude.
A cette époque, la vie s’organise autour des châteaux et des églises, romanes pour la plupart. Les villages, situés en périphérie des massifs jusqu’à 1 200 m d’altitude, sont articulés autour de la place : le couderc (four à pain, fontaine, lavoir). Les carrières produisent les lauzes pour les toitures et les pierres de taille pour la construction d’habitations. Le bocage fait son apparition avec les clôtures de pierres sèches ou de haies. Les premiers burons sont construits par les bergers sur les hautes terres à partir du 18e siècle.
Parlem occitan !*
Noms de lieux, noms de familles, noms d’usages, l’occitan se lit partout dans le territoire du Parc. La toponymie, qui étudie les noms de lieux, révèle ce qui constitue des évidences pour les occitanophones. Ainsi, de nombreux noms de villages et de lieux-dits trouvent leur racine dans cette langue, par exemple, le Fau viendrait du hêtre ou de la hêtraie (fau ou faja), La Bessade, d’un bois de bouleaux (beçada).
Plus qu’une langue, l’occitan est une culture qui se partage. De nombreux contes et chansons racontent en occitan l’histoire des villages lors de veillées. L’Institut d’études occitanes en Auvergne agit activement en faveur de cette langue : enseignement, éditions, animations…
* Parlons occitan !
Cristian Omelhièr, président de l’IEO
Cristian Omelhièr a étudié l’anglais et l’italien puis il a complété sa formation par l’arabe. Il aurait pu être traducteur diplomatique. Au final, c’est de muralhada ou de pisat dont il parle aujourd’hui. Il est en effet devenu artisan murailler avec la satisfaction de vivre sur un territoire qui parle deux langues. Il est aussi l’auteur de deux volumes d’un dictionnaire français/occitan d’Auvernhe . Son installation dans le Cézallier, en 1999, lui a en effet donné l’occasion de reprendre contact avec cette langue qu’il avait découverte durant son adolescence stéphanoise. Cristian Omelhièr fait des interventions en occitan dans des maisons de retraite et enseigne la langue. Il est aussi président régional de l’Institut d’études occitanes.
Retrouvez les éditions de l’association occitane l’Ostal del libre sur : http://ostal.del.libre.cantalpassion.com
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