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Carnet de terrain | Le Parc, une terre de migration

Le printemps est de retour. Avec lui, le temps des migrations. Comme chaque année, le territoire du Parc s’apprête à devenir terre d’accueil pour des voyageurs au long cours.

À l’image des grues cendrées, certains oiseaux n’y font qu‘un bref passage parfois sans escale, trop attirés par les terres scandinaves où ils passeront l’été. D’autres profitent des aires de repos que constituent les zones humides de l’Artense et du Cézallier.
Mais, comme les hirondelles, la grande majorité des oiseaux migrateurs que l’on peut observer sur le territoire du Parc y reste toute la belle saison jusqu’à ce que les fraîcheurs de l’automne leur indiquent le moment de repartir vers la péninsule ibérique voire le continent africain.

Enfin, certains oiseaux sont des migrateurs partiels. Quelques couples semblent avoir plus durablement élu domicile en Auvergne. Déjà en pleine couvaison en ce mois d’avril, le milan royal en est un exemple au même titre que l’alouette des champs, le pinson des arbres ou la pie grièche grise.

migration_grues-cendrees (Agrandir l'image). Passage de grues cendrées. Pour les distinguer des oies regardez leurs pattes qui, en vol, dépassent nettement de la queue. Autre indice, leur cri. Elles font « krooh krooh » au lieu de « ang ang ».

migration_zonehumide-Parcdesvolcans (Agrandir l'image). Les lacs et zones humides du Cézallier et de l’Artense sont tout particulièrement appréciés des oiseaux migrateurs.

 

migration_merle-a-plastron-Parcdesvolcans (Agrandir l'image). Le merle à plastron passe l’hiver dans l’Atlas marocain. Il fait son retour en avril pour repartir en octobre.

migration_pie-grieche-ecorcheur-Parcdesvolcans (Agrandir l'image). Les pies grièche écorcheur reviennent en mai. Les mâles devancent les femelles de quelques jours. Parades, constructions des nids, pontes et couvaisons s’en suivent. L’Auvergne constitue un bastion de cet insectivore qui se perche au sommet des arbustes avec la particularité d’empaler ses proies vivantes pour pouvoir les consommer en plusieurs fois. Discrète, la femelle surveille le nid. Fin août, tout le monde est prêt pour un retour vers l’Afrique sahélienne.

migration_carte (Agrandir l'image). Principaux flux migratoires

migration_tarier-des-pres-Parcdesvolcans (Agrandir l'image). Le tarier des prés est en régression dans toute l’Europe mais il est encore bien représenté en Auvergne. Ce petit passereau insectivore se plaît tout particulièrement dans les prairies humides de l’Artense et du Cézallier. De septembre à avril, c’est au sahel qu’il séjourne.

migration_monticole-de-roche-Parcdesvolcans (Agrandir l'image). Haut en couleurs, le monticole de roche sera de retour fin avril. Quelques couples nichent dans le Sancy et les monts du Cantal, dans les éboulis de l’étage subalpin. En septembre, ils repartiront pour le sud du Sahara.

© textes et illustrations Frédéric Pigot / Peyre-Arse Presse

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