Accueil > Agir > Des enjeux, des actions > Culture > Le Parc croqué ! > Carnets de terrain > Carnet de terrain | La Montagne de la Serre
Carnet de terrain | La Montagne de la Serre
De pierres et d'eau
À la croisée des chemins, la chapelle Sainte-Anne peut être considérée comme le symbole du cœur de la Montagne de la Serre.
À l'origine, il devait s'agir d'une grande borne sur l'ancienne voie gallo-romaine qui reliait Saint-Nectaire à Clermont-Ferrand. Elle devint borne Sainte-Anne après les Croisades puis un petit édifice à connotation religieuse fut construit : la Bonne Sainte-Anne.
Au-delà de cette anecdote, la Montagne de la Serre est un plateau d'une dizaine de kilomètres qui s'étend du Crest à Nadaillat : une couche de calcaire surmontée de deux coulées de basalte érodées pour partie par trois cours d'eau. L'Auzon, la Veyre et le Taut, y ont creusé leur lit révélant au passage toutes les subtilités de son sous-sol. Au fil de leurs «pages», des calcaires à feuillets conservent la mémoire des algues, poissons, fougères, coléoptères qui s'y sont faits piéger. Il faut se dire qu'avant, c'était la mer, ou presque, un grand lac peu profond.
En surface de la Montagne de la Serre, les vestiges de cultures en terrasses racontent une époque où les habitants devaient, pour subsister, déplacer les éboulis de pierres laissés par le volcan. Lequel ? La question est posée, mais des études vont être entreprises et ne manqueront pas de nous en apprendre un peu plus…
Par ailleurs, la communauté de communes porte un projet de reconquête agricole.
La Bonne Sainte-Anne est un repère, un phare pour les randonneurs qui parcourent les quelque 90 km de sentiers pédestres qui sillonnent la Montagne de la Serre.
Les coulées de basalte ont formé des poches aquifères qui font jaillir de nombreuses sources sur la Montagne de la Serre, notamment côté sud. Ainsi, le hameau de Chadrat (commune de Saint-Saturnin) compte un réseau de sept fontaines intarissables.
Plus de 80 «Courtas» ont été recensées sur la Montagne de la Serre. Encore faut-il les trouver… Enchâssées dans les murs de soutènement des terrasses, perdues dans un bois. De basalte ou de calcaire, ces cabanes ou abris de berger sont souvent en triste état, mangés par la végétation.
© textes et illustrations Frédéric Pigot / Peyre-Arse Presse
- Générer en PDF
- Suggérer
- Haut de page
-
facebook
twitter
viadeo
Partager